" L'homme Sauvage ", 1968,réalisé par Robert Mulligan.
Quand j'étais ado, j'avais vu ce film à sa sortie, à Rouen. J'étais en pleine crise existentialiste comme les ados : " Où vais-je, qui suis-je, et.c... "
Et ce film m'a donné des réponses. En effet, on s'y pose plein de questions : à la fois on voudrait que le héros ( superbe Gregory Peck ) s'en sorte, et en même temps on comprend son ennemi, le père Apache du petit garçon, qui veut récupérer son fils métis pour assurer l'avenir de sa tribu décimée. On peut être attendri par l'acharnement désespéré de ce père Indien qui risque tout seul sa peau pour reprendre son fils à sa charge et lui transmettre sa culture.
Pour une fois, on ne sait de quel côté se positionner, quand on est ado, ça soulage, car mes parents étaient du genre " tout bon ou tout mauvais " et un ado c'est plus compliqué que ça, à la limite c'est plus dans la raison...
En même temps on voit bien que Sam Varner, le héros, il n'est pas cruel et sanguinaire, il respecte cette femme dont la famille a été massacrée, il respecte aussi le petit garçon métis, mais parfois on se dit " Il devrait le laisser rejoindre son père et se garder la jeune femme pour lui ... "
En fait, le petit garçon métis, c'est l'enjeu, et ça me fait penser à ces divorces où l'on ne demande pas son avis aux enfants pour qui les aura en garde.
Ce film est de grande qualité esthétique, il y a des pysages sublimes, peu de dialogues, et peu de personnages.
Il fait penser à la fin d'une civilisation, celle des Amérindiens, pour moi c'est plutôt un western mélancolique. D'ailleurs Grégory Peck est un peu triste tout du long, de même que cette femme qui a été assimilée aux Apaches puis reprise par les Blancs...
Une des réponses qui m'ont été données par " L'homme Sauvage ", quand j'avais 16 ans, c'est que j'ai décidé de me débrouiller pour sauver ce que je pouvais de ma vie future, de m'en sortir toujours avec dignité, que ça serait dur mais que je ne me laisserais pas avoir ni par la pitié ni par la haine.
C'est pourquoi j'ai choisi, quand j'ai décidé d'entrer dans l'univers de l'Ouest, ce pseudonyme : Sam Varner.
Mais en même temps j'ai été séduit par l'opiniâtreté de l'Apache et j'ai décidé qu'à l'avenir, je respecterais les civilisations amérindiennes au sort cruel et injuste.
Quelques critiques, le pour et le contre !!!!
: Un film d'une incroyable lenteur, ce qui représente un comble pour un western. Les dialogues sont rares, ce qui déconcerte même Grégory Peck qui a un moment donné dira "si vous voulez que je vous passe le sel, dites le moi, il faut qu'on parle!". Mais là, j'avoue que le dialoguiste n'aurait pas eu l'oscar pour autant... Quand au sujet du film, tuer le méchant indien sauvage qui veut récupérer sa femme et son fils, c'est vraiment une idée détestable, l'homme sauvage pour moi, c'est plutôt Grégory Peck (que j'aime beaucoup par ailleurs), mais ça reste un avis personnel...
Re: L'homme sauvage - The stalking moon -1968 -Robert Mulligan
Oui un très bon western, magnifiques paysages et un très bon Peck qui me surprend dans les westerns surtout depuis "la ville abandonnée". Eva Marie Saint ? Je la trouve un peu juste dans ce film
L'homme sauvage est un film qui se déroule dans des paysages à couper le souffle, vraiment.
Le petit ranch de Peck est carrément un coin de paradis.
Ombre au tableau,un apache furieux, car son fils a été enlevé..Et quand cet apache-là est furieux,Ulzana ressemble à Babar.
C'est un long duel que ce film,dans lequel Peck est encore moins loquace que d'habitude. Dans le rôle de son élève/fils spirituel, Robert Forster,qui avait à l'époque un petit look à la Bronson; ceci, c'était bien avant que Tarentino lui donne une seconde chance, qu'il ne saura pas mieux saisir que la première.
Le passage au futur second fils spirituel, un autre métis, passe par un jeu de cartes bien symbolique.
Au final, un film intimiste, avec un ennemi quasi-invisible mais omniprésent.
Laissez-vous tenter, même si ce n'est pas le meilleur Peck.
Je ne me lasse pas de revoir ce film. Quel exploit ahurissant de bâtir un suspense pareil sur un ennemi invisible (comme dans le "jardin du diable") ! Le rythme lent, la musique et l'intensité du silence, les personnages ( jusqu'aux secondaires comme Nick, atypique et émouvant)... encore un bon exemple de petit bijou qui n'a pas eu besoin d 'un kopek. Pour moi, avec "la cible humaine", c'est le meilleur Gregory Peck.
Quand j'étais ado, j'avais vu ce film à sa sortie, à Rouen. J'étais en pleine crise existentialiste comme les ados : " Où vais-je, qui suis-je, et.c... "
Et ce film m'a donné des réponses. En effet, on s'y pose plein de questions : à la fois on voudrait que le héros ( superbe Gregory Peck ) s'en sorte, et en même temps on comprend son ennemi, le père Apache du petit garçon, qui veut récupérer son fils métis pour assurer l'avenir de sa tribu décimée. On peut être attendri par l'acharnement désespéré de ce père Indien qui risque tout seul sa peau pour reprendre son fils à sa charge et lui transmettre sa culture.
Pour une fois, on ne sait de quel côté se positionner, quand on est ado, ça soulage, car mes parents étaient du genre " tout bon ou tout mauvais " et un ado c'est plus compliqué que ça, à la limite c'est plus dans la raison...
En même temps on voit bien que Sam Varner, le héros, il n'est pas cruel et sanguinaire, il respecte cette femme dont la famille a été massacrée, il respecte aussi le petit garçon métis, mais parfois on se dit " Il devrait le laisser rejoindre son père et se garder la jeune femme pour lui ... "
En fait, le petit garçon métis, c'est l'enjeu, et ça me fait penser à ces divorces où l'on ne demande pas son avis aux enfants pour qui les aura en garde.
Ce film est de grande qualité esthétique, il y a des pysages sublimes, peu de dialogues, et peu de personnages.
Il fait penser à la fin d'une civilisation, celle des Amérindiens, pour moi c'est plutôt un western mélancolique. D'ailleurs Grégory Peck est un peu triste tout du long, de même que cette femme qui a été assimilée aux Apaches puis reprise par les Blancs...
Une des réponses qui m'ont été données par " L'homme Sauvage ", quand j'avais 16 ans, c'est que j'ai décidé de me débrouiller pour sauver ce que je pouvais de ma vie future, de m'en sortir toujours avec dignité, que ça serait dur mais que je ne me laisserais pas avoir ni par la pitié ni par la haine.
C'est pourquoi j'ai choisi, quand j'ai décidé d'entrer dans l'univers de l'Ouest, ce pseudonyme : Sam Varner.
Mais en même temps j'ai été séduit par l'opiniâtreté de l'Apache et j'ai décidé qu'à l'avenir, je respecterais les civilisations amérindiennes au sort cruel et injuste.
Quelques critiques, le pour et le contre !!!!
: Un film d'une incroyable lenteur, ce qui représente un comble pour un western. Les dialogues sont rares, ce qui déconcerte même Grégory Peck qui a un moment donné dira "si vous voulez que je vous passe le sel, dites le moi, il faut qu'on parle!". Mais là, j'avoue que le dialoguiste n'aurait pas eu l'oscar pour autant... Quand au sujet du film, tuer le méchant indien sauvage qui veut récupérer sa femme et son fils, c'est vraiment une idée détestable, l'homme sauvage pour moi, c'est plutôt Grégory Peck (que j'aime beaucoup par ailleurs), mais ça reste un avis personnel...
Re: L'homme sauvage - The stalking moon -1968 -Robert Mulligan
Oui un très bon western, magnifiques paysages et un très bon Peck qui me surprend dans les westerns surtout depuis "la ville abandonnée". Eva Marie Saint ? Je la trouve un peu juste dans ce film
L'homme sauvage est un film qui se déroule dans des paysages à couper le souffle, vraiment.
Le petit ranch de Peck est carrément un coin de paradis.
Ombre au tableau,un apache furieux, car son fils a été enlevé..Et quand cet apache-là est furieux,Ulzana ressemble à Babar.
C'est un long duel que ce film,dans lequel Peck est encore moins loquace que d'habitude. Dans le rôle de son élève/fils spirituel, Robert Forster,qui avait à l'époque un petit look à la Bronson; ceci, c'était bien avant que Tarentino lui donne une seconde chance, qu'il ne saura pas mieux saisir que la première.
Le passage au futur second fils spirituel, un autre métis, passe par un jeu de cartes bien symbolique.
Au final, un film intimiste, avec un ennemi quasi-invisible mais omniprésent.
Laissez-vous tenter, même si ce n'est pas le meilleur Peck.
Je ne me lasse pas de revoir ce film. Quel exploit ahurissant de bâtir un suspense pareil sur un ennemi invisible (comme dans le "jardin du diable") ! Le rythme lent, la musique et l'intensité du silence, les personnages ( jusqu'aux secondaires comme Nick, atypique et émouvant)... encore un bon exemple de petit bijou qui n'a pas eu besoin d 'un kopek. Pour moi, avec "la cible humaine", c'est le meilleur Gregory Peck.